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Depuis 2017, Josselin élève des poules pondeuses et des bovins (de races Highland et nantaise, race rustique devenue rare) sur les 30 hectares de terres qu’il a obtenu grâce à l’association Terre de Liens (qui acquière des terres agricoles pour aider à l’installation des paysans bios) à Carquefou, dans une ville régie par l’agriculture conventionnelle, il est le premier agriculteur bio de la ville. 

Néo-paysan tombé amoureux de l’élevage, son Ecoferme des milles et unes pattes tend à être irréprochable en allant « plus loin que l’agriculture biologique, en s’intéressant à la complémentarité inter-espèces » dit-il. 

Pourtant, l’agriculture, il n’y était pas destiné. Après un BTS gestion et protection de l’environnement qui l’orientait plutôt à travailler dans des réserves naturelles, l’envie de mettre en pratique ce qu’il avait appris sur ses terres natales est devenue trop forte. Il reprend des études et obtient une licence en agriculture biologique. C’est là qu’il se passionne pour l’élevage, lui qui pensait plutôt faire du maraîchage au début de son projet. Il travaille ensuite dans une enseigne bio pour apprendre le côté commercial et tombe nez à nez avec l’appel à projet de Terre de Liens pour reprendre des terres à Gralan, dans la commune de Carquefou, à vingt minutes de Nantes. 

Deux ans plus tard, il est a la tête d’une éco-ferme qui s’appui sur le modèle agro-sylvo-pastoral, activité qui associe un environnement arboricole à l’élevage. Cela permet de créer des parcours, notamment pour les poules, mais aussi de palier à de nombreux aléas climatiques comme faire une barrière au vent ou créer de l’ombre par exemple. Il a d’ailleurs, à l’aide de chantiers participatifs, planté un nombre certain d’arbres sur les parcelles cet hiver pour tendre vers ce modèle. Dans un cycle vertueux, les bâtiments qui abritent les poules sont mobiles, cela permet à ses protégées un parcours riche en végétation mais aussi d’enrichir les terres grâce au fumier des poules. Pendant que nous parlons, nous démasquons quelques poules sorties du parc, les vers seraient-ils plus goûteux ailleurs? C’est son chien Samack qui les ramène. Josselin produit également la majeur partie des céréales qui nourrissent ses gallinacés. A terme, il aimerait les produire en totalité. Ses vaches sont, quant à elles, nourries uniquement à l’herbe et vivent en troupeaux, au pré, à l’année.

Il aime passer du temps avec ses bovins, tisse des liens avec chacune de ses bêtes. «Je ne pourrais plus vivre sans elles» me dit-il en câlinant Cochon, son taureau Highland. Quand il arrête, Cochon lui montre son cou, et c’est reparti pour un tour.

 

Ce projet, il ne le voit pas seul, deux apiculteurs ont posé leurs ruches sur le terrain, il est ouvert aux autres projets. D’ailleurs il prend plaisir à accueillir du monde à la ferme, stagiaires ou curieux chacun est le bienvenu « on ne sait jamais qui on va voir le matin en arrivant », me dit Baptiste, qu’il emploi depuis peu. Il échange avec des yeux pétillants sur son travail, ses animaux, sa manière de produire. Il veut faire de ce lieu un territoire vivant, bienveillant, un modèle de biodiversité et surtout un lieu d’échange, faire germer d’une graine une prairie.

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